Crise entre Doha et Riyad : la Turquie au chevet de son allié qatari

By Unknown - juin 14, 2017








Alors qu'une grave crise oppose le Qatar à l'Arabie saoudite, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, se rend mercredi à Doha, où il doit rencontrer son allié, l'émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu se rend au Qatar, mercredi 14 juin, puis, si possible, en Arabie saoudite pour tenter de désamorcer la crise diplomatique entre l'émirat et ses voisins.
Alors qu'Ankara observe avec préoccupation la crise impliquant le Qatar, son principal allié dans la région, le ministre turc des Affaires étrangères y rencontrera l'émir, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. Il s'entretiendra également avec son homologue qatari cheikh Mohammad ben Abdel Rahman Al-Thani, selon le communiqué officiel turc.
 "Qatar vs Arabie saoudite : les raisons d'une rupture diplomatique"
"Une peine de mort" contre le Qatar
En première ligne lorsqu'il s'agit de défendre Doha, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré que le Qatar était un pays contre lequel "une peine de mort avait en quelque sorte été prononcée". "S'efforcer d'isoler un pays dans tous les domaines (...) est inhumain, contraire (aux valeurs de) l'islam", a-t-il déclaré.
Le président turc a en outre indiqué, mardi, qu'il devait avoir un entretien par téléconférence avec le président français Emmanuel Macron et l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
La Turquie entretient des rapports privilégiés avec le Qatar, richissime émirat gazier avec lequel elle a des relations commerciales importantes. Recep Tayyip Erdogan s'est toutefois abstenu de critiquer frontalement la puissante monarchie saoudienne, avec laquelle son pays veut développer ses relations.
"Je pense qu'en tant qu'aîné du Golfe, le roi d'Arabie saoudite devrait résoudre cette affaire, faire preuve de leadership", s'est-il contenté de déclarer.
De son côté, Riyad s'est défendue, mardi, de toute volonté d'imposer un blocus au Qatar, mis au ban pour son soutien supposé au "terrorisme", en réponse aux inquiétudes de nombreux pays, dont les États-Unis.
En rompant le 5 juin avec Doha, le royaume wahhabite et plusieurs pays arabes ont interdit leur espace aérien à cet émirat et imposé des restrictions au commerce et au déplacement des personnes.

  • Share:

You Might Also Like

0 commentaires